vendredi 11 décembre 2009

Symphonie de portables en uppercut majeur

Coco la Bulle voudrait décrire à ceux qui n’ont pas la chance de le vivre ce qu’est la vie avec trois ados détenteurs de téléphones portables.
D’abord cet article, ne pas s’y tromper, est un élément essentiel de leur métabolisme, un prolongement du bras et de l’oreille, bref un organe supplémentaire sans lequel l’ado a peu de chance de survie.
Les sonneries sont bien entendu personnalisées, ce qui donne une cacophonie épouvantable quand ils ont le malheur de sonner en même temps. Et il y a de nombreuses variantes : celle pour les textos (j’en ai trois différentes à la maison, qui vont de la voix d’Omer Simpson chantant ‘’Spider Cochon’’ à celle de Phoebe de Friends chantant ‘’Smelly cat’’, deux mélodies et deux timbres de voix à se taper la tête contre les murs). Ensuite la sonnerie spéciale pour leur père, pour Jérémie, Mathieu, Pauline, et j’en passe. Sachant que souvent ce ne sont pas de réelles sonneries mais des extraits de chansons qui se mettent à beugler, tout à coup, provoquant à chaque fois un choc chez la personne non destinataire condamnée à subir ce déversement brutal de décibels.
L’effet que produit le portable est aussi à souligner : outre l’addiction tactile (ils sont toujours à le tripoter, no comment), l’objet quand il se manifeste provoque une transe, un sursaut d’énergie, surtout s’il n’est pas à proximité directe. Cela donne des bonds phénoménaux du canapé à la table basse, du bureau au lit, de la table du dîner au buffet : on croirait que nos si lymphatiques ados ont des ressorts qui ont soudainement poussé sous leurs pieds. Ça marche moins bien quand on les appelle à table (mieux vaudrait leur envoyer un texto).
D’ailleurs, cette réaction peut être exploitée, chers parents : ainsi, l’autre jour, après avoir demandé 5 fois à mon aînée (sans succès) de sortir des uniques toilettes de l’appartement (elle devait en être à son 3ème numéro de ELLE lu in extenso), Coco a fait sonner le portable de la demoiselle qui était dans sa chambre. Là, cette dernière a littéralement jailli des WC pour le plus grand bonheur de ceux qui attendaient, avant de dire que, vraiment, c’était trop nul de lui faire un coup pareil.
Quant aux séances de ‘’home cinéma familiales’’, elles sont parasitées par des bzzzz permanents (Coco a exigé le vibreur, tout de même), qui peuvent être réellement éprouvants lorsque le cadet est en grande conversation de textos avec sa chérie.
Ceci dit, soyons honnêtes : c’est bien commode de pouvoir joindre son zozo d’ado à tout moment. C’est lui que ça contraint plus que nous, non ? Alors tout le monde est content.
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3 commentaires:

Caterina a dit…

On s'y croirait... merci Coco.

Anonyme a dit…

Tes ados te parlent toujours malgré ce que tu écris sur eux ???

Coco la Bulle a dit…

OUIIII ! Ils trouvent que j'exagère un peu, mais ça les fait plutôt rigoler.