mardi 30 mars 2010

Coco, Bob et Clio : ménage à trois

Coco la Bulle se demande si vous aussi, chers lecteurs, possédez cet outil à la fois magique et agaçant communément appelé GPS. Celui qui habite dans la Clio de Coco se nomme Bob. Depuis qu’il honore de sa présence la boite à gants du-dit véhicule, quelque chose a changé dans la vie de votre serviteuse.

Coco sent venir la question : pourquoi Bob ? Elle aurait tout aussi bien pu l’appeler Alan (Rickman), Clive (Owen), Sergi (Lopez) ou Jeff (Bridges)*. Oui, mais non. Car Bob ne ressemble à personne : sa voix est unique et son babillage digital ne peut à rien d’autre se comparer.

Bob est grand seigneur : il fait voyager Coco, et Roméo n’a qu’à bien se tenir. Elle l’écoute avec amour (voire des étoiles dans les yeux) quand il lui dit ‘’Tournez-à-gauche-sur-New York’’, ‘’Serrez-à-droite-sur-Rome’’ ou autres vocables puissamment évocateurs. Coco roule, Coco roucoule, Coco se laisse charmer par son Bob. Limite ‘’in love’’ par moments. Limite tout de même.

Bob est aussi un peu psy : grâce à lui, Coco a réapprivoisé la route. Après dix années dans Paris sans avoir tenu un volant, lorsqu’elle est retournée vivre dans la délicieuse banlieue de sa jeunesse où, sans voiture, il n’est point de salut, elle a mis du temps à s’aventurer hors de sa commune. Peur des autres automobiles, peur de faire une erreur, peur de se perdre. Avec Bob, Coco sait où elle va, et cette certitude l’a guérie de toutes ses autres phobies. Finis les trajets approximatifs avec le plan de Paris/banlieue ouvert sur le siège du passager. Fini les cafouillages, les moments de panique quand le feu passe au vert et qu’on a le nez rivé sur le plan et qu’on se sait même pas où on est…et que les gens derrière klaxonnent d’impatience.

Bien sûr personne n’est parfait et Bob, parfois, est un peu mou du genou. Il a des absences. Il vous dit de tourner quand vous avez déjà dépassé le carrefour depuis 200 m. Dans certaines configurations, cela relève du cauchemar car ça vous embarque loin… Un jour Coco allait déjeuner à la Butte aux Cailles dans le 13ème. A la sortie du périph’, Bob a été évasif et du coup, elle s’est retrouvée à… Rungis, zone d’activités n°367, joli port de pêche. No comment.

Sachez bien que Bob, dans ces cas-là, ne reste pas impuni et reçoit une pluie de jurons divers et variés (Coco vous a-t-elle déjà dit qu’elle pouvait être très vulgaire en voiture ?). Le pauvre bougre se voit donc qualifié de moult noms d’oiseaux. Mais il n’en a cure. Car Bob a cette qualité rare : il encaisse, il ne répond pas. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas rancunier : sa vengeance, si muette soit-elle, peut être terrible, lorsqu’il décide par exemple de perdre contact avec le satellite. Là, mieux vaut vaguement savoir où l’on est. Sous peine de devoir s’arrêter au bord de la route en attendant que Monsieur veuille bien se reconnecter.

Il arrive aussi à Bob de pédaler dans la choucroute. Genre on est sur les quais de Seine et lui, il indique la pleine campagne, du vert partout, pas de fleuve sur la carte et des noms de villages improbables alentours.

Bref Bob n’est pas infaillible. Il en deviendrait presque humain. Presque. Parce que dans le genre copilote, on n’a quand même pas encore trouvé mieux qu’un Roméo sexy assis à votre droite ou, mieux encore, qu’un Roméo au volant et qui connaît la route. Non ?

*autant de voix qui font un effet fou à Coco…

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mardi 23 mars 2010

Alerte aux arpions tartouilles

Coco la Bulle se demande si vous êtes comme elle, quand le printemps arrive, à ressentir une crainte profonde et viscérale de voir fleurir ces choses inqualifiables qu’elle va essayer de vous décrire là, tout de suite, en fronçant force sourcil.

Mi-mars, le soleil sort de ses quartiers d’hiver, il fait presque chaud… Les matinées sont encore très fraîches mais les après-midis, par contre, nous offrent des moments de douce chaleur et de pur bonheur.

Enfin, si l’on ferme les yeux.

Ou bien si on les garde en hauteur.

Or Coco a bien du mal, comme elle vous l’a déjà expliqué, à ne pas regarder les pieds des gens. Une vraie manie qui la met souvent à la torture tant elle est difficile au niveau des chaussures. Et pour ce qui nous préoccupe aujourd’hui ce n’est même plus de la torture, c’est de l’horreur absolue.

En effet, dès que l’on dépasse les 12°C, de nombreuses dames sortent de leur placard leurs nu-pieds préférés, ou bien foncent s’acheter ‘’la-paire-magnifique -qu’elles-viennent-de-dénicher’’, dont elles avaient furieusement besoin et qu’elles brûlent d’étrenner sans attendre.

Et c’est là que ça se gâte. Terriblement.

Parce qu’étant donné qu’hier il faisait encore 4°C, les pauvres petits petons de ces inconscientes étaient encore bien au chaud dans des bottes. Donc, ils ne sont pas prêts à sortir.

Crevasses, peau sèche, ongles ni faits ni à faire, vernis écaillé, les orteils ainsi découverts vous explosent à la figure dans toute leur disgrâce post-hibernatoire. Un véritable coup (bas) porté à l’esthétique. Un cauchemar visuel. Un musée des horreurs ambulant, qui vous agresse partout : dans la rue, dans le bus, dans le métro, au bureau… Les arpions qui tuent sont de sortie, planquez-vous !

Alors pitié, Mesdames, avant de chausser vos sandales, occupez-vous de rendre vos pieds présentables. Pas besoin d’aller chez l’esthéticienne pour ça : trente minutes dans votre salle de bain suffiront. Une lime, une crème, un peu de vernis… Car même de sublîîîmes chaussures ne peuvent compenser l’effet désastreux d’un orteil tartouille.

C’est dit.

PS. Loin de Coco l’idée de se moquer des pieds de ses congénères… Elle ne juge d’ailleurs pas les siens particulièrement esthétiques, notamment le petit orteil qui est à peine orné d’un ridicule mini-ongle impossible à vernir ! Mais quand elle montre ses petons, elle les pouponne, c’est tout.

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mardi 16 mars 2010

Dans la 5ème dimension

Coco la Bulle se demande si, comme elle, lorsque vous prenez l’autoroute, vous vous sentez propulsé dans une autre dimension. Un monde à part, une sorte de no man’s land entre votre point de départ et votre point d’arrivée. Un passage hors du temps, une phase de transition étrange, un univers particulier qui a le pouvoir de mettre Coco dans un état second. Elle flotte, laisse vagabonder ses pensées et se pose depuis des années quelques questions existentielles qu’il était temps pour elle de partager avec ses chers lecteurs.


Le côté Temesta - Pourquoi, lorsque Coco ne conduit pas, les kilomètres qui défilent lui font-ils un tel effet soporifique, elle qui a tant de mal à s’endormir lorsqu’elle est dans un lit ? Sa tête est lourde, ses paupières se ferment, elle sombre, aïe, ça fait mal à la nuque, ouille, réveil en sursaut, quoi, elle a ronflé ? Légende que tout cela, calomnies de Roméo.


Le côté Tortuga - Pourquoi les stations-services, supposées à la base distribuer du carburant, sont-elles en réalité d’authentiques cavernes d’Ali Baba, offrant à la vue des automobilistes hagards un assortiment improbable de produits, allant du livre de cuisine au gilet fluo cher à Karl L., en passant par la revue porno, les prises de démarrage, le jus d’oranges, le nounours rose et le porte-clé Tour Eiffel, sans oublier la fourrure polaire, les dvd, les esquimaux et le liquide pour lave-glace ?


Le côté Chocolat - Pourquoi Coco, qui surveille sa ligne et ne grignote jamais entre les repas, a-t-elle subitement envie d’un bounty là, tout de suite, au moment où elle va régler le plein de gasoil ? Pourquoi l’achète-t-elle et le mange-t-elle jalousement, avidement et sans aucun remords, comme si tout ce qui se passe sur l’autoroute ne comptait pas ?


Le côté OuaOua -Pourquoi se rend-on systématiquement compte que l’on a urgemment besoin de soulager sa vessie au moment où l’on dépasse une station-service digne de ce nom ? Ce qui fait qu’il faut attendre au moins 40 km avant de retrouver un endroit correct pour assouvir cette envie, sous peine de faire pipi sur une aire de repos cracra… dans les toilettes de laquelle il faut se munir de bottes et de gants en caoutchouc pour survivre, où il faut emmener son PQ et où il fait -12°c, quand toutefois ce ne sont pas des WC à la turque (horreur).


Le côté Alcatraz -Pourquoi le sentiment d’être piégé est-il aussi fort, comme si on était dans Le Prisonnier ou un truc de ce genre, lorsque l’on rate la bonne sortie et que l’on est contraint d’attendre la bretelle suivante, impuissant face aux kilomètres engloutis pour rien, au temps que l’on rajoute à un trajet déjà fastidieux ? Ça Coco déteste, cela peut même à l’occasion la rendre très vulgaire. Et quand elle est contrariée, tous les occupants du véhicule n’ont qu’à bien se tenir…


Le côté Keskifouceluilà - Pourquoi (et là ça fait l’objet d’un chapitre spécial) certaines personnes sont-elles à ce point empotées quand elles arrivent au péage de l’autoroute ? En vrac, parmi les souvenirs de Coco, on trouve… Le papi qui n’a pas prévu le coup, qui se fait engueuler par mémé car il a laissé son portefeuille dans sa veste, elle-même pliée soigneusement au-dessus des valises dans le coffre. D’où arrêt du moteur, sortie du véhicule, fouille du coffre, houspilles diverses en provenance de la rombière, etc.

Le bonhomme qui passe derrière un poids lourd et croit qu’il doit absolument payer ‘’en hauteur’’ comme le routier l’a fait devant lui, sauf qu’il y a une machine aussi en bas mais qu’il ne la voit pas, et donc il sort de sa voiture et se hisse jusqu’à l’automate, c’est du plus haut comique…

La bande de jeunes en goguette (à 5 entassés dans une toute petite ouature), qui a pensé à tout sauf à ça, donc le temps qu’ils se mettent d’accord pour savoir qui paye et comment, ça prend trois plombes.

La mère de famille au break (variante : monospace) rempli d’enfants agités et de bagages, qui s’énerve en fouillant dans son maxi-sac pour trouver son portefeuille qu’elle était pourtant sûre d’avoir mis dans la petite poche mais qui n’y est pas.

Le type (ou la nana) qui veut régler par chèque (ça existe encore – là on sent venir les commentaires…), et celui qui compte ses pièces de monnaie pour faire l’appoint.

Le conducteur de la grosse berline qui vous a impunément dépassé à 200 km/h et qui maintenant met des heures à payer. Tout ça pour ça, ce Bachibouzouk.

L’automobiliste qui prend la file télépéage alors qu’il n’est pas équipé et se trouve obligé de battre en retraite, fichant un bazar indescriptible et provoquant un assourdissant concert de klaxons.

On en passe et des meilleures…


Le côté Chabadabada – Pourquoi Roméo, qui conduit à ses côtés, est-il encore plus sexy que d’habitude quand il est au volant ? Est-ce sa concentration, son silence, son regard intense fixé sur la route qui suscitent chez Coco une furieuse envie de lui faire des bisous ? Quelle force envoûtante la pousse à le couver de regards éloquents ? La route a-t-elle un pouvoir érotique ?

Ce sera la dernière question pour aujourd’hui… mais quelle question !

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mardi 9 mars 2010

Coco et sa balance : je t'aime moi non plus


Coco la Bulle se demande si vous entretenez vous aussi une relation quasi-passionnelle avec votre balance. Car c’est son cas : amour/haine sont les deux mots qui caractérisent ainsi au mieux le lien qui l’unit à cet outil diabolique… hélas !

Hélas, car il est vraiment dommage d’en être réduite à subir le verdict d’une machine nécessairement dépourvue d’âme. De passer une bonne ou une mauvaise journée à cause de quelques chiffres qui s’affichent sur un petit écran. De se sentir tout à coup totalement repoussante si par malheur ces satanés chiffres ont augmenté depuis la dernière pesée. De perdre toute énergie. De voir tout en gris.

Du coup, Coco parle à sa balance, et d’ailleurs elle n’est pas toujours très aimable avec elle. Il faut bien trouver une oreille attentive à ses états d’âme, ça devait donc tomber sur quelqu’un. Ou sur quelque chose. C’est la balance qui prend. Moins cher qu’un pro et tout aussi libérateur. *

Alors bien sûr, comme dans toute relation, il y a des moments où l’on a besoin de faire des pauses. On se jauge, on s’ignore. Après une séance traumatisante fin décembre (période terrible s’il en est), Coco n’avait pas remis les pieds sur son outil maudit et jouait la grande indifférente. ‘’Reste là, sous le placard, tu y es bien. Ce que je fais de ma vie ne te regarde pas. J’ai le droit de respirer un peu’’. Basta cosi.

Mais le début d’année a été fatal à sa silhouette : une tonne de boulot, moins de temps pour faire du sport, une météo glaciale, un soleil absent… Pour compenser, Coco a multiplié les petits plaisirs qui font le bonheur du quotidien (champagne, martini, pain frais, plateau de fromages + le petit verre de vin rouge qui va avec, une danette par-ci par-là piquée aux enfants pour changer du 0%, quelques desserts et de nombreux carrés de chocolat…). Ce regrettable (mais pas regretté) cumul des écarts a commencé à faire drôle dans LE jean préféré : plus besoin de ceinture, mauvais présage. Lundi dernier, remontée sur la balance. Choc. Déprime. Insultes. ‘’Bien entendu, tu me l’avais dit. Je sais, tais-toi. Je n’en fais qu’à ma tête. Voilà ce que ça donne, j’ai compris, c’est bon, stop’’. C’est donc reparti pour un petit régime détox. Au programme : 5 kg à perdre. Mais si, c’est possible…

Lundi – Jogging = une heure.
Thé vert = 2 litres.
Pain/vin/fromage/sucre = zéro.
Légumes = tout plein.
Fromage blanc 0% = 500 g.
La faim lui tenaille les tripes au moment du coucher.
C’est bon signe, la purge commence, il faut souffrir un peu, c’est presque agréable (mais si).

Mardi – Jogging 30 mn. Coco n’a perdu que 100 g. ‘’Espèce de tortionnaire, tu ne vois pas que j’en bave ? Comment veux-tu que je persévère si tu ne m’encourages pas franchement ?’’ Désespoir. Thé vert : deux litres. Poisson et légumes vapeur. Haricots verts au naturel. Miam…
A midi ça va encore. Le plus dur c’est le soir, quand il faut supporter la vue du gratin dauphinois de ses ados et le pain frais qui la nargue, là, dans la corbeille. Pour oublier, Coco avale compulsivement trois yaourts 0%. A la guerre comme à la guerre.

Mercredi – Jogging 50 mn. Yesss ! 1,5 kg se sont envolés !!! ‘’Tu vois que tu peux être aimable ? C’est si dur que ça ?’’ Coco se regarde dans la glace. Incroyable ce que l’on se sent mieux quand la balance est gentille. Affolant. Inquiétant même. Et ça fredonne sous la douche, et ça se trouve charmante, et ça a envie de réessayer toutes ses fringues. On se calme Coco. On continue le thé vert et tutti quanti.

Jeudi – Séance de gym. Ça fait du bien quand ça fait mal. Triomphante, les muscles encore tout endoloris des efforts fournis, Coco rentre chez elle en bombant le torse, la poitrine en avant, époustouflante. Résultat = + 500 g. Pffffououou… Le soufflé retombe. Du mépris, la balance ne mérite que ça. Silence éloquent dans la salle de bain. Pas de chanson sous la douche ce matin. ‘’Quoi, tu oses me parler ? Que dis-tu ? Que c’est normal, que je ‘’fais’’ du muscle ? Mais oui, c’est ça. A d’autres’’ Coco ne gobe pas ce type de bêtises. Coco a des œillères de compétition. Coco est déprimée. Seul avantage : sa libido-shopping est totalement à plat. C’est la CB qui est contente. Plan parano : se serait-elle liguée avec la balance ? Les garces ! Et hop, un petit thé vert pour se remettre.

Vendredi – Jogging une heure. Avec plaisir en plus, pour une fois, car le soleil brille. Courbatures épouvantables dues à la muscu du jeudi, fesses en béton armé, Coco essaye péniblement de suivre le rythme de ses co-joggueurs. Elle a juste l’impression d’avoir un poids accroché à chaque cheville et se sent si lourde qu’en rentrant au bercail, elle hésite à monter sur la marche fatale… Divine surprise, étonnante nouvelle : - 2 kg depuis lundi ! ‘’Toi, tu veux passer un WE tranquille, tu sentais ma colère monter et tu as eu peur. Tu veux la jouer finement. Bien vu. On se reparle next week…’’ Douce journée.

Kilos en moins ou pas, après une semaine comme celle-ci, Coco se sent vraiment mieux.
En tout cas, prête à affronter le WE et son cortège de tentations qui sont le miel de la vie.
Pour le régime, on repassera lundi.

*Ne vous méprenez pas, Coco a les psys en haute estime, mais de ce côté-là elle a déjà bien travaillé, donc maintenant c’est à sa balance qu’elle cause…
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lundi 8 mars 2010

La ''Journée'' de la Femme. Un peu court, non ?

Coco la Bulle se demande si, comme elle, vous en avez assez de ces pseudo-journées de ceci ou de cela que les médias nous infligent régulièrement*. Le pompon étant, il faut bien le dire, la Journée de la Femme, avec laquelle on nous bassine depuis ce matin…

Mesdames, chères lectrices, ne devrait-on pas Nous célébrer chaque jour ?
Ne méritons-nous pas mieux que ces reportages bidons, ces coups de projecteur factices qui sont autant de coups d’épée dans l’eau ?

La force des femmes est protéiforme, une journée semble bien courte pour la célébrer**. Car ne faut-il pas être une créature merveilleuse, forte et volontaire pour, dans le désordre…

-faire des études tout en se disant qu’un jour le mec assis à côté d’elle à la fac (ou ailleurs) gagnera, à diplôme égal, beaucoup plus qu’elle ? Qu’il faudra se battre deux fois plus pour arriver au même point professionnellement ? Qu’il y aura toujours un c. pour lui demander d’aller chercher du café ou pour l’appeler ‘’mon petit’’ (ça existe encore, si si) ? Que son apparence comptera autant que ses compétences pour faire avancer sa carrière ?

-assumer le fait d’avoir ou non envie d’être en couple et de faire des enfants, malgré les questions et pressions plus ou moins franches
de l’entourage ?

-faire des enfants en sachant que rien n’est réellement en place pour l’aider à concilier son boulot et sa maternité (et encore en France, on a de la chance) ? Que quoi qu’elle fasse (continuer à bosser ou arrêter pour s’occuper de ses bébés) une partie des gens la regardera de travers ? Qu’en partant bosser elle aura une boule au ventre alors que son mec quittera la maison le cœur léger en laissant toute culpabilité au vestiaire ?

-rester séduisante alors qu’elle sent le lait caillé (si les loustics sont petits) ou rester mince alors qu’elle voit ses enfants engloutir du Nutella et autres choses qui tuent la ligne (s’ils sont plus grands), qu’elle a à peine le temps de se laver les cheveux et qu’elle manque de sommeil ?

- résister aux regards des autres si un jour on prend la décision de changer de vie, qu’il s’agisse de divorce ou d’autre chose ? Et surmonter la nécessaire culpabilité qui va avec, hélas, pour réussir à être heureuse envers et contre tous ?

-quand on est maman (ce qui est déjà un boulot en soi) et que l’on bosse (en plus), trouver l’énergie pour sortir, être pétillante, recevoir des amis, bref être aussi impeccable (syndrome Bree) que ce que vous montrent les magazines ou la télé, sous peine de se sentir minable ?

-avoir la tête assez bien faite pour tout prévoir car personne ne prévoit rien à votre place (courses, trucs administratifs, trucs médicaux, trucs de WE, sorties, etc). Et rester zen quand, si on oublie un truc, on se fait houspiller par ses ados ingrats ou par son roudoudou quand il y en a un.

-Subir le déferlement médiatique de femmes parfaites (refaites ?) et se dire qu’on est pas si mal après tout. Pour ça Coco préconise la méthode Coué.

Voilà, c’était juste un petit coup de calcaire du matin, c’est sorti tout seul, Coco vous livre les choses brutes de décoffrage…et a dû en oublier pas mal. Mais bon, la soit-disant Journée de la Femme c’est aujourd’hui, non ?

*Coco ne compte pas là-dedans les opérations de sensibilisation comme celle sur le don d’organe, par exemple, qui sont très utiles.

**N’étant pas grand reporter et ayant complètement la tête dans le guidon, Coco s’est cantonnée à ce qu’elle connaît, c’est-à-dire la femme occidentale. Pardon pour toutes les autres, dieu sait si elles sont nombreuses et fortes aussi, dieu sait si elles font face à une adversité souvent plus cruelle, tout ceci Coco le sait bien. Mais fermons la parenthèse.
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lundi 1 mars 2010

WE de princesse…au petit pois !

Coco la Bulle se demande, Mesdames, si votre chéri vous a déjà fait la délicieuse surprise d’une nuit en amoureux dans un très bel hôtel. Pour sa part, ayant récemment eu cette chance extraordinaire, elle s’est amusée à recenser tous les petits désagréments qui auraient pu lui gâcher son plaisir… en s’armant d’une franche mauvaise foi, sinon ce n’est pas drôle.

Imaginez.

Vendredi matin. Soudain, juste après votre premier café, alors que vous êtes encore forcément dans un semi-coma, au moment où il vous quitte pour rejoindre bravement son lieu de travail, votre chéri prend un air mystérieux et lâche ‘’Ce soir, prépare une petite valise, je t’enlève pour la nuit… Prévois une tenue casual et une tenue chic, et sois prête à 19h30 ». Pffff. Prends ça dans la figure, boum. Avant de fermer la porte, il n’oublie pas de passer la tête par l’entrebaillement pour vous décocher le sourire ravi de l’infâme comploteur.

Catastrophe(s). Au pluriel. Car un tel rendez-vous se prépare et vous voulez être parfaite… Mais vous avez du travail, car, dans le désordre :

1/vos jambes et vos aisselles (sans parler du reste) sont en mode jachère et même si vous arrivez à caser dans la journée un tête-à-tête avec votre Attila préférée (c’est le surnom que Coco donne à son adorable esthéticienne), ce soir vous ressemblerez au mieux à une poule tout juste plumée, affligée de marques de cire collantes, ce qui n’est guère sexy.

2/à l’examen, vos ongles (les 20), se révèlent être en piteux état et vous vous dites que leur réhabilitation nécessite une bonne heure de boulot. Mais pas question de montrer du vernis écaillé à votre amoureux. En effet, s’il ne l’a pas vu hier soir, c’est parce que vous étiez dans votre milieu naturel. En revanche, là-bas, dans l’écrin somptueux où il compte vous emmener (vous n’en doutez pas), il va le remarquer, ça fera désordre. Et qui sait si l’endroit ne compte pas une piscine, un sauna, un hammam ou un spa ??? Bref l’heure est grave si vous voulez avoir l’air crédible en dame du monde.

3/vos cheveux n’ont aucune allure. Pourquoi diable avez-vous repoussé d’une semaine ce fameux RV prévu mardi dernier chez votre coiffeur ? Ah bon, vous aviez du travail ? Mauvaise excuse… Quelle poisse ! Shampooing, crème, brushing, mais où caser tout ça ? Yaka, ifo. C’est tout.

4/désolée d’en parler, mais Coco ne peut pas occulter un problème majeur, même si entre gens de bonne compagnie ce ne sont pas des choses dont on parle. Un sournois mal de ventre vous indique en effet que vous risquez fort d’être très prochainement indisposée. Là, ce serait la cerise sur le gâteau, ou comment transformer un WE câlin-caliente en séjour tampax-doliprane.

5/quand votre chéri parle de tenue chic, que veut-il dire ? Les hommes ne se rendent pas compte mais il y a des degrés dans le chic. Chic cool, chic bohème, ultra-chic, cocktail ? C’est cornélien. Résultat, il faut prévoir tant d’options (vêtements + chaussures + sacs) que la ‘’petite’’ valise ne suffit pas.

Bon ça y est, vous êtes enfin prête. Heureusement vous avez réussi à voler quelques instants à l’esthéticienne sur l’heure de midi, et ce soir vous avez prétexté une urgence familiale afin d’être rentrée à 17h30 pour prendre une douche, essayer de rendre présentable ce qui vous tient lieu de tignasse, faire vos ongles et boucler vos malles. Votre Chevalier Blanc arrive vers 19h, jette négligemment quelques affaires dans un sac (c’est hallucinant comme les mecs sont rapides pour préparer leurs bagages, presque autant que pour s’endormir, ce qui n’est pas peu dire). Et hop, départ pour le nirvana.

Enfin c’est ce que vous croyez car…

1/en arrivant devant la grille de l’hôtel, vous suppliez votre chéri de ne pas rentrer votre vieille voiture pourrie (& pas lavée depuis 6 mois) dans la cour et lui suggérez de la garer dehors… Mais il n’en a cure et pénètre tel un prince dans le parc, avant d’ouvrir sa portière et de tendre au voiturier la clé du pouilleux équipage. Sale et cabossé, votre carrosse s’en va fièrement se ranger au milieu d’automobiles bling-bling rutilantes. Gardons la tête haute.

2/en arrivant à la chambre, ni vous ni votre amoureux n’avez préparé de pourboire pour le charmant jeune homme qui vous a accompagnés, résultat vous faites ça en catastrophe et ne trouvez dans votre porte-monnaie qu’un billet de 50€ (un peu too much) et une pièce de 2€ (un peu rachot). Et ça se finit avec la pièce… Glups. Pas très glorieux.

3/la salle de bain est magnifique. Vous avez légitimement envie de vous couler dans la mousse avec votre chéri, vous le lui proposez, il accepte… Terrible déconvenue lorsqu’il tente de vous rejoindre dans l’eau… Après avoir écrabouillé ses bijoux de famille, donné des coups de coude malencontreux et trempé la moitié de vos cheveux (zut, le brushing), vous vous dites que la position MerylStreep/Clint Eastwood dans ‘’Sur la route de Madison’’ n’est pas réalisable dans cette petite baignoire et vous êtes over-supra-déçue.

4/au moment de mettre votre sublîîîme tenue pour aller dîner au fabuuuuleux restaurant de l’hôtel, vous réalisez que vous avez pris la mauvaise paire de bas stay-up, celle qui glisse…et qui la dernière fois vous a fait mourir de honte. Vous vous étiez promis de la jeter, mais vous ne l’avez pas fait, fatale erreur. Tant pis, à la guerre comme à la guerre, vous recyclez votre jean avec vos escarpins qui perchent à 11 cm et votre petite veste de smoking que vous avez (fort opportunément) glissée parmi vos affaires au dernier moment. Chéri a le bon goût de ne rien dire sur la taille de la valise et le fait que vous gardez votre jean. Il est vraiment délicieux.

5/arrivés au restaurant, réservé à 21h, la serveuse veut absolument vous installer dans l’annexe tartouille et non sous la belle verrière qui fait tout le charme de l’endroit. Vous vous rebiffez. ‘’Si vous voulez une autre table, il y a dix minutes d’attente’’ déclare-t-elle dédaigneusement. Vous allez patienter au bar devant une coupette de bulles en expliquant à votre amoureux que non, vous n’êtes pas invivable mais, au contraire, respectueuse à l’extrême du cadeau qu’il vous fait : on ne dîne pas dans l’annexe quand on vient ici, ce serait dommage ! Résultat : la nana vous oublie, vous voyez la salle se vider de son premier service sans qu’elle vienne vous chercher, et vous êtes persuadée que cette garce vous fait payer votre impertinence. Après 20 mn vous vous manifestez, elle vous redemande 10 mn d’attente. Pour finir, c’est à 21h50 que vous prenez possession de votre table mais le jeu en valait la chandelle. C’est magnifique. Le vin est délicieux, la lumière divine, la chère succulente.

6/Minuit, retour à la chambre. Trop mangé, trop bu. Bye-bye galipettes, vous vous calez dans vos coussins pour cuver votre dîner. Votre chéri (qui a mangé et bu plus que vous) a l’air en pleine forme, il tente une approche coquine et pose langoureusement sa tête sur votre abdomen. Après avoir écouté quelques mouvements de votre symphonie de gargouillis en burp majeur, et sentant bien que votre estomac ne supporte aucun contact, le pauvre bat en retraite et ne tarde pas à ronfloter de son côté, pendant que vous cherchez le sommeil en regrettant d’avoir dérogé à votre règle du ‘’jamais entrée-plat-dessert le soir’’. Avec en fond sonore le délicieux bruit des ascenseurs qui s’ouvrent juste en face de la porte de votre chambre et déversent leur lot de clients plus ou moins discrets.

7/10h du matin. Toc-toc-toc. Room service ! Le petit-déj est derrière la porte, miam… Votre amoureux, magnanime, vous laisse plonger sous les draps, se lève, enfile son peignoir et va ouvrir. Cling-cling, arrivée du plateau, la porte se ferme. Un ange passe. Vous pensez pouvoir émerger et vous émergez, tous vos charmes à découvert, pour vous trouver face au garçon d’étage en train de disposer la table sans un bruit afin de ne pas vous réveiller. Horreur, vous replongez sous les draps.

Lorsque vous quittez la chambre, vers midi, pour voler vers d’autres cieux, un petit pincement au cœur vous saisit néanmoins…car ce soir, vous savez que vous réintégrez votre salon-chambre-bureau (tout en un). Et cela n’aura pas le même charme ! Alors, Messieurs, que le petit inventaire à la Prévert de Coco ne vous empêche pas de faire une surprise ‘’ Grand Hôtel’’ à votre douce et tendre, elle appréciera de toute façon. Laissez-lui juste un peu de temps pour se retourner !
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