Coco la Bulle se demande comment on peut continuer, de nos jours, à régler par chèque au supermarché.
Car cela arrive encore souvent. Je vous vois venir, vous allez dire que c’est l’apanage des seniors : pas du tout, des non-seniors le font aussi, et là où on ne peut pas en vouloir à une vieille dame de 90 ans d’avoir peur de la carte bleue, par contre quand il s’agit d’une personne de 40 ou 50 ans, ça interpelle.
Bien sûr, cela tombe toujours sur vous : primo, vous avez forcément choisi la mauvaise file de caisse, celle qui avance trois fois moins vite que les autres.
Secundo, les clients qui vous précèdent font preuve d’une lenteur peu commune à remplir leurs sacs.
Tertio, l’un des codes barre ne passe pas ou mieux, il manque une étiquette sur un produit : l’hôtesse de caisse doit appeler un de ses collègues pour l’envoyer en rayon, et ça prend des plombes.
Pendant ce temps, dans les files de droite et de gauche, ça pulse et des gens qui étaient arrivés bien après vous sont déjà passés, grrrr.
Cerise sur le gâteau, au moment de régler ses achats, la personne qui est devant sort, HORREUR, un chéquier ! Elle ouvre la chose, découpe précautionneusement son précieux chèque, le donne à la caissière qui lui demande sa pièce d’identité, puis s’applique à recopier tout un tas de numéros au dos de l’effet. Ensuite la machine remplit le chèque. Ensuite le(la) client(e) vérifie religieusement que la machine n’a pas écrit 12030 € au lieu de 120,30€ puis signe enfin et, dans le meilleur des cas, débarrasse le plancher (s'il/elle a dégagé le tapis de tous ses achats, mais ça, c’est pas gagné).
Variante, ou parfois complément, le/la cliente relit scrupuleusement le ticket de caisse et interpelle la caissière sur un prix, 90% du temps en se trompant. Mais bon, quand on a la réclamation dans le sang, on ne se refait pas.
Vous êtes en train de bouillir sur place, vous demandant quel châtiment pourrait bien être à la hauteur de l’agacement que vous éprouvez. Un bidon de javel qui éclate dans son panier ? Ou un bidon d’huile ? Pourquoi pas du vinaigre…ça lui irait bien.
Vous allez dire : Coco, pourquoi ne fais-tu pas tes courses sur internet ?
Je ne sais pas, ou plutôt si : finalement, le folklore du supermarché, ça a du bon, c’est vivant au moins !